La réglementation sur l’efficacité énergétique des bâtiments s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à réduire la consommation énergétique et à diminuer l’empreinte carbone du secteur du bâtiment, un des plus grands consommateurs en France et en Europe. En 2025, cette réglementation est devenue un levier essentiel pour atteindre les objectifs du Plan Climat, notamment la neutralité carbone à horizon 2050. Elle couvre aussi bien la construction neuve que la rénovation, imposant des normes strictes pour favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables, optimiser l’isolation et intégrer des technologies innovantes. La mise en œuvre de ces règles a des implications concrètes pour tous les acteurs du secteur : architectes, maîtres d’ouvrage, entreprises et fournisseurs d’équipements énergétiques, tels que Schneider Electric ou Engie, contribuant à façonner le futur des bâtiments durables.
Les enjeux fondamentaux de la réglementation sur l’efficacité énergétique des bâtiments en 2025
Les enjeux liés à l’efficacité énergétique des bâtiments ne se résument pas à respecter des normes techniques. Il s’agit d’intégrer une vision globale qui conjugue performance, confort et durabilité. La réglementation en vigueur vise principalement à réduire la consommation d’énergie primaire, favoriser l’usage des énergies renouvelables, et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Elle concerne une vaste gamme de bâtiments : résidentiels, tertiaires, publics, industriels ou encore commerciaux.
En 2025, la réglementation a également intégré des critères liés à la durabilité des matériaux en s’appuyant sur l’analyse du cycle de vie (ACV), ce qui valorise l’allongement de la durée de vie des ouvrages et la réduction de l’énergie grise. Les obligations sont renforcées pour encourager le recours à des technologies comme la géothermie ou l’énergie éolienne, notamment par le biais de dispositifs de certification ou de crédits d’impôt.
Les objectifs du législateur sont clairs : limiter la consommation d’énergie à des seuils très stricts, supérieurs aux exigences de la précédente réglementation RT 2012. Par exemple, le seuil de consommation d’énergie primaire pour un bâtiment doit désormais être inférieur à 50 kWh/m²/an pour les bâtiments à énergie positive, une norme qui s’impose progressivement dans l’ensemble du parc immobilier. De plus, la nouvelle stratégie prévoit d’introduire d’ici 2028 des exigences renforcées sur la proportion d’énergie produite en interne par le bâtiment, appelés bâtiments à énergie positive ou BEPOS.
Les principales composantes de la réglementation en vigueur sur l’efficacité énergétique
La réglementation repose sur plusieurs axes majeurs, souvent articulés autour des labels et certifications, tels que HQE, BREEAM ou encore la certification Energie-Performance. Elle impose des exigences techniques précises applicables à chaque étape de la construction ou de la rénovation. Voici les principales composantes :
- La conception de l’enveloppe thermique : murs, toiture, fenêtres, ponts thermiques
- Les performances des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) : chaudières, pompes à chaleur, systèmes de ventilation performants
- La production d’eau chaude sanitaire : avec des équipements à haute efficacité ou utilisant des énergies renouvelables
- L’intégration des énergies renouvelables : panneaux solaires, géothermie, biomasse
- Les matériaux et leur impact environnemental : choix de matériaux peu émetteurs de CO₂, recyclable ou issus de filières durables
Ce cadre réglementaire s’appuie sur des référentiels comme la RE 2020 et intègre systématiquement des outils de mesure de la performance énergétique, tels que le coefficient Cep,nr ou encore la température intérieure conventionnelle. Pour accompagner les professionnels, l’État publie des fiches techniques et des guides, dont certains restent accessibles via Expertise Rénovation. Ces documents précisent les seuils et les modalités d’évaluation des bâtiments modernes et durables.
Les obligations réglementaires pour la construction neuve et la rénovation en 2025
La conformité à la réglementation ne concerne pas seulement la conception initiale d’un bâtiment, mais aussi sa rénovation ou sa réhabilitation. Ces exigences évoluent régulièrement, notamment avec l’adoption progressive du calendrier fixé par la décret du 5 janvier 2025. En construction neuve, la réglementation impose notamment :
- Une réduction de 50 % de la consommation énergétique par rapport à la RT 2012
- La mise en place de systèmes de production d’énergie locale, notamment via des centrales solaires intégrées ou des pompes à chaleur géothermiques
- Le respect de seuils maximal de perméabilité à l’air et d’isolation thermique
En rénovation, les contraintes portent sur la réfection des enveloppes et des systèmes de chauffage, afin d’atteindre ou dépasser les standards de performance. Les travaux doivent respecter des normes spécifiques liées à l’efficacité thermique des bâtiments existants, impliquant par exemple une isolation renforcée ou une mise à jour des équipements. La réglementation prévoit en outre la possibilité d’obtenir des aides financières ou des certificats pour encourager ces efforts.
Comment mesurer la performance énergétique dans le cadre de la réglementation 2025 ?
Plusieurs outils et indicateurs permettent d’évaluer la conformité d’un bâtiment, notamment son besoin bioclimatique, sa consommation d’énergie primaire ou encore sa capacité à respecter le confort thermique. Le calcul de ces indicateurs repose sur des logiciels spécialisés comme ceux développés par Société Générale de Surveillance ou Bureau Veritas, qui initient des diagnostics précis adaptés à chaque projet.
Parmi les méthodes d’évaluation, figure la méthode TH-C-E, applicable aux bâtiments existants, qui prend en compte :
- Le besoin bioclimatique : optimise l’utilisation de l’énergie solaire passive
- La température intérieure conventionnelle : limite la surchauffe estivale
- La consommation d’énergie primaire : pour garantir une faible empreinte écologique
Ces mesures garantissent une conformité stricte à la réglementation, tout en favorisant des démarches innovantes comme la construction passive ou l’intégration de matériaux à faible impact environnemental. Les acteurs du secteur, tels que Legrand ou batimentssetenergie.fr, développent également des outils pour suivre ces indicateurs en temps réel.
Les impacts concrets de la réglementation en matière d’efficacité énergétique en 2025
Les effets de ces normes se traduisent par une réduction significative des consommations énergétiques. Selon les analyses de sociétés comme EDF, Engie ou Veolia, il est attendu que l’efficacité accrue des bâtiments contribue à diminuer de 20 à 30 % la consommation d’énergie finale par rapport à la situation d’avant 2020.
De leur côté, des organismes de contrôle tels que Société Générale de Surveillance ou Bureau Veritas assurent la vérification de la conformité, renforçant la crédibilité des bâtiments labellisés. La mise en œuvre de ces standards permet également de favoriser le recours à des solutions innovantes, en partenariat avec des fabricants comme l’éolien ou la géothermie, dont l’intégration se voit facilitée par la réglementation actuelle.
Par exemple, la société Korus Group propose des solutions pour optimiser la production d’énergie renouvelable au sein même des bâtiments, illustrant la synergie entre normes réglementaires et innovations industrielles. Ces mesures ont l’ambition de transformer le marché immobilier, en valorisant la valeur verte des biens immobiliers et en accélérant la transition écologique du secteur.